Welcome Home, le mystère d’Amityville

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        Elle a tout d’une maison ordinaire : pelouse parfaite et façade soignée. Et pourtant… derrière ces murs s’est joué l’un des récits les plus glaçants des États-Unis. Allez, entrez, on vous fait visiter.

Sur les lieux du crime

Nous nous retrouvons aujourd’hui dans la banlieue de Long Island, dans l’État de New York, pour une visite un peu particulière. La maison derrière moi semble paisible, presque ordinaire. Deux fenêtres en forme d’yeux sont sa seule particularité. Enfin… la seule, si l’on oublie son histoire pour le moins étrange et, disons-le, plutôt effrayante.

Entrons dans la maison et montons directement à l’étage. Nous sommes dans la nuit du 13 novembre 1974, vers 3h15 du matin. Le couloir s’ouvre sur quatre chambres, alignées de part et d’autre. À droite, la porte des parents, Ronald Senior et Louise DeFeo. C’est ici que leur fils, Ronald Junior, tire les deux premiers coups de feu. Il avance dans le couloir, fusil toujours chargé, et traverse vers la gauche pour entrer dans la chambre des deux plus jeunes garçons, Marc et John. Deux lits jumeaux, deux tirs précis.

Il revient à droite pour entrer dans la chambre d’Allison, treize ans, et tire une nouvelle fois. Enfin, tout au bout du couloir, il pousse la porte de Dawn, l’aînée, qui meurt d’une balle dans la tête.

Ronald Jr. plaide la folie, affirmant avoir entendu des voix l’ayant poussé à commettre ces meurtres.

Une maison familiale qui se transforme en cauchemar

Un an après le drame, la maison est vendue une misère, comparé au prix du marché, à George et Kathy Lutz, qui s’y installent avec leurs trois enfants. Pendant vingt-huit jours, la famille raconte avoir vécu l’enfer. Le rez-de-chaussée devient le théâtre de phénomènes inexplicables : portes qui claquent seules, odeurs de soufre et crucifix renversés.

Pour autant, aux États-Unis, ce n’est pas parce qu’une maison est hantée que ses habitants  décident de déménager. Ils se contentent d’appeler Ed et Lorraine Warren, célèbres enquêteurs du paranormal. Le duo s’installe dans la salle à manger pour une séance de spiritisme avec quelques amis. Lorraine raconte, en interview, avoir ressenti une présence démoniaque pendant cette séance. Durant cette même soirée, un photographe aurait capté une silhouette à l’étage, dans une chambre du drame, celle d’un petit garçon. Pour certains cette photographie est une mise en scène, pour d’autres il s’agit du fantôme de John DeFeo qui hanterait les lieux. La vérité? Personne ne la connaît.

Aujourd’hui, la maison existe toujours et est habitée. Sa façade a été repeinte, son numéro de rue changé, et de nouveaux propriétaires s’y succèdent, tentant de lui redonner une vie normale, sans fantômes ni esprits démoniaques.

Pourtant, une chose est sûre: cette maison et son histoire continuent de fasciner autant qu’elles terrifient. Convaincus ou sceptiques, le débat reste ouvert. Et qu’importe la réalité derrière tout cela, canular ou non… La légende perdure, et la maison qui se situait au 112 Oceane Avenue reste, pour beaucoup, la maison du diable.

 

Crédit image : 12 Ocean Avenue en Février 2010, par Doug Kerr, CC BY-SA 2.0, Flickr, via Wikimedia Commons

Pour aller plus loin

Anson Jay, Amityville : la Maison du diable, Paris, France loisirs, 1979

Amityville : une maison hantée qui a rendu fou Ronald DeFeo Jr – L’Heure H, 2025. https://www.youtube.com/watch?v=XEvzeXOauyU

Amityville : 28 jours avec le diable, https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/affaires-sensibles/amityville-28-jours-avec-le-diable-7087657

L’affaire d’Amityville et de la maison la plus hantée d’Amérique, https://www.radiofrance.fr/mouv/podcasts/le-club-miquettes/amityville-maison-hantee-ou-coup-marketing-7874455,

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