Du 8 octobre au 8 février 2026, le musée Carnavalet nous invite, via les recensements de la population de Paris, à plonger dans la vie quotidienne de ces habitants pendant l’entre-deux-guerres.
Une exposition entre statistique et histoire
L’exposition prend pour point de départ trois recensements organisés à Paris en 1926, 1931 et 1936. Pour la première fois dans la capitale, le recensement est nominatif. Ces listes sont précieuses, car elles contiennent le nom, le prénom, l’année et le lieu de naissance, l’état matrimonial, le degré d’instruction et la profession, le tout classé par quartier. Ces données nous permettent alors de plonger dans un tourbillon de vie. Ces informations ont été exploitées dans le cadre du « Projet d’océrisation des recensements de la population parisienne » (POPP) et offrent une matière statistique d’une richesse exceptionnelle.
Ainsi, l’exposition mêle divers graphiques statistiques qui permettent aux visiteurs d’apercevoir la réalité de la vie à Paris : âges moyens de la population, situations matrimoniales, naissances, décès et bien d’autres données. Chaque graphique met systématiquement en parallèle les hommes et les femmes. On découvre alors que, sur les deux millions d’habitants, le nombre le plus élevé jamais atteint par la ville, une part importante est composée d’étrangers, venus d’autres régions ou de l’extérieur de la France métropolitaine. Ce n’est qu’un aperçu de ce que ces statistiques peuvent nous dévoiler, la rédaction laisse au lecteur le soin d’aller découvrir cette véritable mine d’informations !
En complément de ces données générales sur la population, l’exposition propose des focus thématiques : certains centrés sur des quartiers souvent défavorisés présentés à travers des maquettes, d’autres sur des fêtes populaires illustrées par des affiches ; ou encore sur la vie quotidienne restituée par des vidéos d’archives, des photographies ou des témoignages audios. En résumé, l’exposition regorge d’objets et de supports variés qui mettent en lumière tout ce que le recensement nous apprend sur la vie à Paris, qu’il s’agisse des classes moyennes, des milieux populaires, des femmes ou des enfants.
L’avis de la rédaction et autres informations
L’exposition est très complète et propose un aperçu d’une période souvent délaissée : celle de l’entre-deux-guerres, ou des années folles. L’usage des statistiques permet de mieux saisir la réalité de la vie à Paris, à un moment où le nombre d’habitant atteint un sommet jamais égalé dans la capitale. Au-delà des graphiques, le musée offre divers moyens de médiation culturelle, que ce soit des tableaux dans la seconde salle, des affiches, des vidéos d’archives et même la possibilité de consulter librement les fameux registres à la fin de l’exposition. Attention toutefois au flux de visiteurs, particulièrement élevé, qui peut parfois rendre difficile l’accès aux panneaux, vidéos ou maquettes de l’exposition. N’hésitez pas également à jeter un œil à la magnifique collection permanente du musée, gratuite et en accès libre, qui retrace toute l’histoire de Paris, de la préhistoire à nos jours.
Informations supplémentaires
L’entrée est fixée à 15 € en tarif plein et 13 € en tarif réduit. Le musée se situe dans le troisième arrondissement, à côté de l’église Saint-Paul, au 23 rue Madame de Sévigné. En espérant vous avoir donné envie de plonger dans le Paris d’il y a cent ans !
Crédit image : Photographie de l’exposition, Lou Millot, 2025.
Pour aller plus loin
Exposition au musée Carnavalet: https://www.carnavalet.paris.fr/expositions/les-gens-de-paris-1926-1936
Dossier pédagogique de l’exposition : https://www.carnavalet.paris.fr/sites/default/files/2025-10/les_gens_de_paris-dossier_pedagogique.pdf
Sandra Brée, l’équipe de Popp. (2025). Paris, il y a 100 ans : une population plus nombreuse qu’aujourd’hui et déjà originaire d’ailleurs, Population & Sociétés, n° 636. https://doi.org/10.3917/popsoc.636.0001
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